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Mon enfant se réveille la nuit : 5 solutions pour des nuits paisibles

Chaque parent a connu un jour des nuits fragmentées, entrecoupées de pleurs ou d’appels. Ces moments où, à peine rendormi(e), on entend à nouveau la petite voix qui nous réclame. Je me souviens très bien de ces périodes avec mes enfants. Ces moments où je me sentais partagée entre l’amour et l’empathie, mais aussi l’épuisement et la lassitude.

Les réveils nocturnes font partie du développement normal des bébés et des jeunes enfants. Mais lorsqu’ils deviennent trop fréquents, ils peuvent peser sur toute la famille, et parfois même sur la joie d’être parent (j’en sais quelque chose). Alors pourquoi certains enfants continuent-ils de se réveiller chaque nuit même en grandissant ? Et surtout, comment les aider à retrouver un sommeil plus paisible ? Plongeons ensemble dans l’aventure nocturne de nos bébés.

Pourquoi les enfants se réveillent-ils la nuit ?

Avant de chercher des solutions, il est essentiel de comprendre ce qui se joue dans la tête et le corps de votre enfant.
Le sommeil de l’enfant est très différent de celui de l’adulte : il est constitué de cycles courts, d’environ une heure, et à chaque transition, l’enfant peut se réveiller et avoir besoin d’aide pour se rendormir.

D’autres facteurs peuvent aussi perturber ce sommeil encore fragile :

  • Le cerveau immature : chez les bébés, le système nerveux est en construction. Leur sommeil est plus léger et les réveils plus fréquents.
  • Les habitudes d’endormissement : un enfant qui s’endort bercé, nourri ou câliné cherchera naturellement ces mêmes conditions lors de ses réveils nocturnes.
  • Les peurs nocturnes : cauchemars, monstres imaginaires ou bruits inquiétants… le monde intérieur des enfants est très riche, et parfois angoissant.
  • Les changements de vie : déménagement, arrivée d’un petit frère, rentrée scolaire… ces bouleversements peuvent se refléter dans le sommeil.
  • Les causes médicales : reflux, allergies, douleurs dentaires ou apnées du sommeil peuvent aussi expliquer des nuits agitées.

Quand faut-il s’inquiéter ?

Un réveil nocturne de temps en temps n’a rien d’alarmant (après tout, même nous, adultes, nous nous réveillons parfois).
Mais si votre enfant se réveille toutes les nuits depuis plusieurs mois, que ses journées sont compliquées, ou que vous, comme parent, vous sentez à bout de souffle, il est important de chercher du soutien.

Je conseille toujours de commencer par un avis médical pour écarter toute cause physique. Et si tout va bien sur ce plan, un accompagnement du sommeil peut vous aider à trouver des solutions concrètes et adaptées à votre famille. (voir mes accompagnements sommeil)

Cinq clés pour des nuits plus sereines

Chaque enfant est unique, mais ces 5 conseils peuvent vraiment transformer vos nuits :

1. Installer une routine de coucher régulière

Le rituel du soir est un repère essentiel pour votre enfant. Il marque la transition entre l’agitation de la journée et le calme de la nuit : un bain tiède, une histoire, un câlin, une berceuse… Peu importe la longueur du rituel, c’est sa régularité qui compte. Répété chaque soir, il envoie au cerveau de l’enfant le signal qu’il est l’heure de dormir. Essayez de garder le même rituel même en vacances ou en déplacement. Cette constance renforcera le sentiment de sécurité de votre petit et limitera les résistances au moment du coucher.

2. Favoriser l’autonomie pendant l’endormissement

C’est sans doute l’une des étapes les plus importantes. Un enfant qui s’endort avec l’aide constante d’un parent (bercement, tétée, présence dans la chambre) aura naturellement besoin de cette aide à chaque micro-réveil nocturne. Je sais que ce sujet est délicat : nous aimons bercer, cajoler, être présents. Et il n’y a rien de mal à cela. Mais si les nuits deviennent trop lourdes, il peut être important d’accompagner l’enfant vers un peu plus d’autonomie.

Je conseille de procéder par étapes douces :

  • Au début, restez à côté de lui jusqu’à ce qu’il s’endorme.
  • Puis, soir après soir, éloignez progressivement votre présence (par exemple, vous asseoir un peu plus loin).
  • Introduisez un doudou, une couverture ou une odeur familière qui jouera le rôle de « relais » rassurant.
  • Si votre enfant vous appelle la nuit, répondez rapidement, mais de façon brève, pour éviter de créer l’association « je dors seulement si maman/papa reste avec moi ».

L’objectif n’est pas de couper le lien, mais de mettre votre enfant en confiance : « tu es capable de bien dormir, même si je ne suis pas là ».

3. Créer un environnement propice au sommeil

Parfois, de petits ajustements changent beaucoup de choses.

  • Lumière : une chambre sombre favorise la production de mélatonine, hormone du sommeil. Si votre enfant a peur du noir, une veilleuse douce à faible luminosité aidera à le rassurer.
  • Température : autour de 19 °C, ni trop chaud ni trop froid, pour éviter les micro-réveils liés à l’inconfort. J’ai vu beaucoup d’enfants se réveiller simplement parce qu’ils avaient trop chaud dans leur pyjama ou sous une couverture.
  • Bruits : certains enfants sont très sensibles aux bruits. Le « bruit blanc » (un ventilateur, une machine spécifique) peut créer un fond sonore régulier qui masque les sons perturbateurs.
  • Écrans : la lumière bleue bloque la mélatonine et risque de perturber l’endormissement. Je recommande d’éviter tablettes, télé et téléphone au moins une heure avant le coucher.

4. Accompagner les peurs nocturnes

Entre 2 et 6 ans, les peurs nocturnes (monstres, voleurs, cauchemars) sont très fréquentes. Même si elles peuvent sembler exagérées ou infondées aux yeux des parents, ces émotions sont bien réelles pour l’enfant. Quand il pleure parce qu’il est persuadé qu’un monstre se cache dans son placard, il y croit vraiment !

Pour l’aider à apprivoiser ses peurs plus facilement :

  • Aidez-le à les nommer : « De quoi as-tu peur ? Où sens-tu cette peur dans ton corps ? »
  • Proposez-lui des solutions ludiques : une veilleuse douce, un « spray anti-monstres » fabriqué ensemble, ou encore un petit rituel protecteur (comme vérifier l’armoire avant de dormir).

L’essentiel est que votre enfant sente que ses émotions sont prises au sérieux et qu’il peut compter sur vous pour les traverser.

5. Observer les rythmes de sommeil de l’enfant

Un enfant trop fatigué aura, paradoxalement, plus de mal à s’endormir et à rester endormi. À l’inverse, un coucher trop précoce peut l’angoisser ou l’exciter, ce qui rend l’endormissement difficile. Prenez le temps d’observer votre enfant pendant quelques jours afin de repérer ses signes de fatigue : frottement des yeux, bâillements, agitation soudaine… Ces indices vous aideront à ajuster l’heure du coucher en fonction de ses besoins réels, plutôt que de vous fier à une règle fixe.

Rappelez-vous que chaque enfant a son propre rythme et qu’il n’existe pas une seule « bonne » quantité de sommeil. Évitez donc les comparaisons : l’important est que votre enfant trouve l’équilibre qui lui convient.

Le rôle des parents : entre patience et persévérance

La fatigue et le manque de sommeil rendent les parents vulnérables et parfois découragés. Mais accompagner un enfant vers des nuits complètes est un processus progressif, et chaque petit progrès est une victoire. Petit à petit, avec votre aide, votre enfant apprendra à bien dormir. Et si la situation devient trop lourde, n’hésitez pas à demander du soutien : un accompagnement peut vraiment apaiser vos nuits et vos journées.

Ces nuits difficiles ne définissent pas votre rôle de parent. Elles ne sont qu’une étape passagère sur le chemin de votre enfant vers l’autonomie. Gardez confiance : avec douceur et constance, les nuits paisibles finiront par revenir.

Je suis Elena Goutard, coach parental, thérapeute et spécialiste du sommeil de l’enfant. Je reçois les parents en visio et à mon cabinet en région parisienne.

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Bonjour, je suis Elena

Coach parental passionnée, j’accompagne les parents pour surmonter les défis du quotidien et créer une relation épanouissante avec leurs enfants. À travers mes articles, je partage des conseils et des outils pour vous guider dans cette aventure.

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